C’est l’un des anniversaires les plus célébrés de l’année 2024 : le centenaire de l’autodrome de Linas-Montlhéry. Au-delà des nombreux événements prévus pour l’occasion, retour sur l’histoire de l’un des lieux automobiles français les plus chargés d’histoire.
Il n’est pas courant de célébrer l’anniversaire d’un circuit, mais celui de l’autodrome de Linas-Montlhéry se justifie à plus d’un titre. D’abord parce qu’il s’agit du dernier anneau de vitesse dans sa configuration d’origine encore en activité sur le sol européen, à l’inverse de ceux de Brooklands en Grande Bretagne ou de Terramar en Espagne. Il a également été le théâtre d’un nombre incalculable d’événements sportifs automobiles et motocyclistes depuis sa création. S’il n’est plus utilisé aujourd’hui pour des courses, il reste le théâtre de nombreux rassemblements consacrés aux anciennes et continue de servir pour les mesures et les séances photos de magazines et même de lieu de mise au point pour certains constructeurs. Il faut dire que le propriétaire des lieux, l’UTAC, est spécialiste des essais de développement, de la mise en conformité et de l’homologation des véhicules. L’Autodrome ne compte d’ailleurs pas seulement un anneau de vitesse mais aussi un circuit routier vallonné ainsi que de nombreuses installations de pointe.
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Des courses et des records
L’histoire de l’Autodrome reste associée à de nombreux records. Incarnant les progrès de l’automobile au XXème siècle, ces derniers ont longtemps jouit d’un prestige remarquable, largement exploité par les constructeurs hexagonaux. Renault a ainsi marqué les années 20 avec sa 40 CV, qui a notamment battu en 1926 le record de vitesse sur 24 heures avec 173,649 km/h de moyenne sur 4 167 km, un chiffre impressionnant pour l’époque. On a retenu de la décennie suivante les exploits de Citroën qui a fait de sa Rosalie une chasseuse de records sur l’autodrome durant plusieurs années grâce à plusieurs exemplaires. Le plus célèbre reste la fameuse « Petite Rosalie », qui a battu celui des 300 000 km réalisés en 133 jours en 1933. Simca reprend la suite après-guerre avec l’Aronde dont il s’agit encore une fois de démontrer l’endurance. En 1953, elle parcourt ainsi 100 000 km/h à 104 km/h de moyenne, ce qui est l’occasion pour la marque de donner l’appellation « Montlhéry » à certaines versions du modèle. Peugeot a lui aussi utilisé cette piste pour promouvoir le diesel grâce à sa 404 transformée qui a battu 40 records de distance en juin 1965. L’autodrome a également été le théâtre de nombreuses courses à commencer par plusieurs Grands-Prix de l’ACF en 1925, 1927, 1931 puis de 1933 à 1937. Après-guerre, les 1000 kilomètres de Paris qui se tenaient sur le circuit ont fait partie du Championnat du monde des voitures de sport : les plus grands pilotes de l’époque s’y sont affrontés, de Graham Hill à Pedro Rodriguez en passant par Jean-Pierre Beltoise et François Cévert. L’épreuve a d’ailleurs connu une renaissance en 1994, permettant à la Venturi 600 LM d’Henri Pescarolo de remporter la victoire.
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Des événements nombreux en 2024
Le Centenaire de l’Autodrome a déjà largement commencé à être célébré en 2024, en premier lieu au Salon Rétromobile en février, où une impressionnante exposition a permis de réunir des véhicules de course ou de record incarnant l’histoire du site. On y retrouvait ainsi la Peugeot 404 déjà citée mais aussi la Venturi victorieuse en 1994 ainsi que la McLaren F1 GTR « César » qui a couru sur le circuit l’année suivante en championnat BPR. En mai, les 11 et 12 c’est le fameux Vintage Revival Montlhéry qui s’est tenu sur place. Cette édition du Centenaire affichait un programme particulièrement gargantuesque exclusivement consacré aux voitures d’avant-guerre et fait venir des modèles rarissimes du monde entier dans une incomparable ambiance d’époque. On a pu voir rouler d’authentiques modèles de records dépêchés par les constructeurs mais aussi des musées du monde entier. On pouvait notamment y voir rouler la réplique de la fameuse Renault 40 CV mais aussi celle de la spectaculaire Leyland Thomas de 1924 qui a battu 15 records du monde avec son moteur de 7,2 litres. L’événement célébrait tous les véhicules des premiers âges de l’automobile, depuis les motos jusqu’aux cyclecars, ces petits modèles de sport à trois ou quatre roues. L’anniversaire « officiel » de la création de l’autodrome attendra pourtant la fin de l’année, les 12 et 13 octobre prochains. Le propriétaire des lieux organise en effet deux jours de célébrations autour de huit plateaux de roulage sur piste. Sont attendus lors de l’événement de nombreux exemplaires qui ont participé à l’histoire des lieux dont des Bugatti Type 35 et des Porsche d’endurance. Enfin, le département de l’Essonne organise du 2 juin au 20 décembre une exposition aux archives départementales à Chamarande. Elle permet notamment de découvrir les fabuleuses archives photographiques du directeur du circuit, qui a documenté son histoire de 1944 à 1976 : précieux témoignage !
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Écrit par Rétro+ — Publié le