En dépit d’un début de saison compromis par la crise sanitaire, les grands anniversaires automobiles de 2021 vont bien être célébrés. En France, le premier d’entre eux est sans aucun doute celui de la Renault 4, tandis qu’en Grande Bretagne, la Jaguar Type E est au centre des attentions.
Le Salon Rétromobile 2021, qui aurait dû se tenir en février devait lancer les traditionnelles célébrations d’anniversaires automobiles, moments privilégiés pour revenir sur l’histoire de modèles ou de marques emblématiques. Hélas, le Covid en a décidé autrement et il faudra finalement attendre l’été pour que les premiers événements soient organisés.
Dans notre pays, le plus attendu est évidemment les soixante ans de la Renault 4, dont le premier exemplaire de série est tombé des chaînes en 1961. Le début d’un succès qui a duré 31 ans : avec ses plus de huit millions d’exemplaires produits, la Renault 4 fut longtemps la voiture française la plus vendue de l’histoire, loin devant la 2CV mais derrière la Peugeot 206.
Populaire à tout faire, elle était à la fois moins pointue, plus logeable et confortable que la célèbre Citroën. Première Renault à traction avant après l’Estafette, elle a longtemps fait partie du mobilier collectif de la France, visible aussi bien à la ville qu’à la campagne, à la montagne qu’à la plage. Elle a aussi trouvé sa clientèle à l’étranger, en Europe comme en Afrique.
Durant sa longue carrière elle n’a que très peu évolué : sa carrosserie est pour ainsi dire restée identique, si l’on excepte les changements de calandre et de pare-chocs. Même son petit moteur « Billancourt » n’a été modifié que parcimonieusement. Elle est sans doute la seule voiture à avoir eu droit à sa campagne publicitaire de départ en 1992, à l’occasion du lancement de la série spéciale Bye Bye.
Renault organise durant toute l’année ses propres festivités, avec en point d’orgue une exposition dédiée dans son magasin des Champs Elysées à partir de cet été. Si le 4L International qui aurait dû avoir lieu en juillet a été annulé, les rassemblements locaux qui reprennent peu à peu devraient offrir la place que mérite cette gloire nationale.
Un demi-siècle d’A310 et 70 ans pour l’Aronde !
Parmi les autres symboles français qui passent une dizaine cette année, l’Ami 6, lancée la même année que la 4L, est également en première ligne. Considéré par Flaminio Bertoni, également dessinateur de la Traction et la DS, comme son chef d’œuvre, cette berline a marqué les esprits par sa ligne en Z à l’arrière qu’elle partage avec la Ford Anglia contemporaine. Plus spacieuse et confortable que la 2CV dont elle reprenait l’architecture générale, elle a surtout connu le succès dans sa version break lancée en 1964. Aujourd’hui, c’est bien la berline qui est la plus recherchée par les collectionneurs, parfois prêts à investir largement plus de 10 000 € pour un bel exemplaire !
Autre anniversaire important parmi les françaises, le demi-siècle de l’Alpine A310. Plus confortable et raffinée que l’A110 qu’elle devait remplacer, l’A310 fut longtemps considérée comme la Porsche française, surtout lorsqu’elle reçu le V6 PRV à partir de 1976. Elle a elle aussi droit à sa fête lors de l’événement Liberté, Egalité, Roulez ! organisé sur l’autodrome de Montlhéry le 29 mai prochain. N’oublions pas non plus les 50 ans des Renault 15 et 17, les 70 ans de la Renault Frégate mais aussi de l’Aronde, mise à l’honneur parmi un grand plateau de Simca lors du Salon Epoqu’Auto à Lyon du 6 au 9 novembre.
1961, année faste pour les sportives anglaises
En avance sur le front de la crise sanitaire, la Grande Bretagne célèbre comme elle le mérite la Jaguar Type E, également née en 1961. C’est en mars de cette année-là que deux exemplaires du modèle, un coupé et un cabriolet, ont rejoint par la route Genève la veille de l’ouverture du Salon automobile où elle devait être dévoilée. Dessinée par William Lyons, le créateur de la marque, elle se caractérisait non seulement par sa ligne époustouflante mais aussi par la sophistication de son châssis et son prix particulièrement bas par rapport au sportives prestigieuses qu’elle était capable de concurrencer. C’est dans le village de Shelsley Walsh, au centre de l’Angleterre, que la plus importante fête lui est consacrée les 12 et 13 juin. Des centaines d’exemplaires y sont attendus, dont justement l’une des deux ayant rallié Genève voici 60 ans.
La Type E n’est pas la seule sportive britannique à passer un cap : la Triumph TR4 fût également lancée voici soixante ans. Beaucoup plus moderne que la TR3 qu’elle remplaçait, son style était le produit de la très fructueuse collaboration avec le designer italien Michelotti. Malgré sa durée de production assez courte, elle a connu un grand succès et est devenue rapidement l’une des sportives britanniques les plus collectionnées. Elle est à l’honneur — tout comme la Type E — lors de l’événement God Save The Car organisé à Montlhéry le 12 juin prochain. L’année 2021 est aussi l’occasion de saluer certaines marques qui passent un cap important. Les amateurs d’avant-guerre soufflent les cent bougies d’Amilcar, sans doute la marque de cyclecar la plus prestigieuse. Il faudra attendre 2022 pour assister à un événement à sa mesure avec le prochain Vintage Revival, toujours à Montlhéry, le plus gros rassemblement français d’ancêtres prévu les 7 et 8 mai. Mais ce sera aussi et surtout aux collectionneurs de tous ces modèles de les mettre à nouveau en avant à l’occasion des nombreux rassemblements sur le point d’être à nouveau organisés partout en France. Le déconfinement, c’est aussi celui des anciennes !
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Écrit par Rétro+ — Publié le