Lancée en avril 1964, la Ford Mustang est immédiatement devenue la voiture emblème de la génération du baby-boom. Depuis, elle a accédé au statut d’égérie de collectionneurs, particulièrement en France, où 1400 exemplaires en ont été réunis à l’occasion de ses 60 ans.
Pays de l’automobile par excellence, les Etats-Unis ont enfanté beaucoup des jalons de son histoire, mais peu ont connu un retentissement international aussi important que la Mustang. Présentée le 17 avril 1964 à New-York, elle représente alors une petite révolution car elle est à la fois sportive et économique. Née à l’instigation de celui qui allait devenir une légende de l’industrie, Lee Iacocca, elle est dérivée d’un modèle de grande série, la Falcon et fait l’objet d’une campagne publicitaire massive à la télévision, le jour même de sa présentation. Elle suscite un engouement immédiat, bientôt décrite par l’expression « la folie Mustang » matérialisée par des attroupements dans les concessions Ford. Disponible en coupé ou cabriolet, V8 ou six cylindres, boîte manuelle ou automatique, elle se vend à 680 000 exemplaires en à peine 17 mois.
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Une véritable star de cinéma
Cette épopée se poursuit jusqu’à aujourd’hui : Ford vient de lancer la septième génération du modèle. Au-delà de son succès dans ses terres natales, cette américaine a construit son mythe dans le monde entier, y compris dans notre pays, où elle a été importée de manière semi-officielle à ses débuts. C’est peut-être parce qu’elle adoptait des dimensions compactes, justement inspirées par les voitures européennes, qu’elle a pu connaître un tel engouement. Utilisée comme porte drapeau par le responsable des relations publiques de Ford France, Henri Chemin, elle a été engagée dans les plus grands rallyes de l’époque, moins pour gagner que par ambition promotionnelle. C’est ainsi que le chanteur Johnny Hallyday et le cycliste Jacques Anquetil ont été engagés comme pilotes officiels de l’auto au Rallye Monte Carlo. Elle a aussi figuré dans des films français emblématiques dont les plus connus sont bien entendu Le Gendarme de Saint Tropez de Jean Girault en 1964 et Un Homme et Une Femme de Claude Lelouch en 1966.
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Celle qui a été considérée comme la première « pony car » s’est ainsi attirée une popularité énorme auprès de la jeune génération des années 60, celle du Baby-Boom. Elle s’est cependant rapidement transformée pour devenir une Muscle Car performante… immortalisée encore une fois au cinéma grâce notamment au film Bullitt, universellement connu pour sa poursuite entre la Mustang GT de Steve McQueen et une Dodge Charger dans les rues de San Francisco. Contrainte par la crise pétrolière à plus de modestie durant les années 70 et 80, elle n’a cependant jamais cessé d’être commercialisée.
Un anniversaire géant au Futuroscope
Aujourd’hui, la passion suscitée par le modèle n’a pas faibli. En témoigne l’importance du rassemblement organisé par le Mustang Club de France au Futuroscope du 19 au 21 avril 2024, quelques jours seulement après la date anniversaire exacte de la présentation du modèle. 1 400 exemplaires s’y sont donnés rendez-vous durant les trois jours, venus de toute la France. Même si la Mustang n’a pas été importée sur notre marché entre 1968 et 2015, toutes les générations étaient très équitablement représentées, témoignant de l’incroyable diversité du modèle. Difficile en effet de trouver un point commun entre les petites Mustang II, dotées d’une finition luxueuse mais de moteurs modestes, et les impressionnantes Mach 1 de 1969, des Muscle cars à moteur V8 dont certains de sept litres et plus de 300 ch. On découvrait également lors du rassemblement de nombreux exemplaires de la troisième génération au style très anguleux, typique des années 80, ou de la cinquième, considérée comme celle de la renaissance à son lancement en 2004. Pour poursuivre les célébrations, deux Mustang I ont été engagées au Tour De France automobile 2024 organisé par Peter Auto, dont l’une était pilotée par François Allain.
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Une Mustang pour tous les goûts
Le nombre d’exemplaires présents lors de l’anniversaire témoignent du dynamisme de ce marché d’importation qui profite de nombreuses entreprises qui se chargent du transport et des démarches administratives et proposent au public français des exemplaires clés en main. Les garages spécialisés capables d’assurer leur entretien ne manquent pas, ni les pièces : des conditions indispensables pour assurer la vie en collection d’une telle icône. Il faut dire que la Mustang est dans l’ensemble une auto fiable, facile à entretenir pour ses modèles les plus courants, tandis que le nombre de versions qui ont émaillé ses 60 ans de carrière permettent de satisfaire tous les collectionneurs et quasiment tous les budgets. On en trouve en effet dès 15 000 € pour un modèle des années 80 ou 90. Pour ceux qui ne cherchent pas à tout prix la mélodie du V8, on peut même accéder à un modèle six cylindres de la première série pour à peine plus que cette somme. Bien entendu, les tarifs montent bien plus haut pour les variantes les plus recherchées, le record ayant été atteint par un exemplaire original utilisé pour le tournage du film Bullit vendu 3,74 millions de dollars en 2020. Quoiqu’il en soit, le mythe n’est pas près de se ternir, la Mustang subsistant en catalogue en V8 mais aussi en électrique !
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Écrit par Rétro+ — Publié le
